C’est ce qu’a noté le courrier de mise en demeur ce samedi 27 avril 2024 a été adressée au géant de la tech Apple
Le gouvernement congolais vient d’exprimer officiellement sa désapprobation sur l’exploitation, par la société Apple, de ses minerais intégrés dans la fabrication de ses différents produits. Il s’agit des minerais stratégiques tirés des mines congolaises au sein desquelles de nombreux droits humains sont violés. Une mise en demeur a été adressée au géant de la tech qui commercialise notamment l’iPhone et les ordinateurs, l’exhortant à se conformer à la réglementation en vigueur concernant ces types de transactions. Ce sont les avocats français William Bourdon et Vincent Brengarth qui ont été chargés de transmettre le courrier y relatif à la firme américaine accusée d’exploitation illégale des mines congolaises.
En fait, il s’agit d’une sommation de l’Etat congolais contre Apple avant le déclenchement éventuel d’une procédure judiciaire Et là où le bât blesse, c’est que lesdits minerais sont, après leur extraction, “transportés hors de la République démocratique du Congo (RDC) et notamment vers le Rwanda réputé être un acteur central de l’exploitation illégale de minerais et notamment de l’exploitation de l’étain et du tantale en RDC. À en croire les avocats précités, “les minerais transitent par Kigali pour y être blanchis”. Dans leur mise en demeure, les avocats mandatés par la RDC ne manquent pas d’égratigner, au passage, le régime de Paul Kagame qui serait impliqué dans ces transactions illicites. “Après leur extraction illégale, ces minerais sont importés par contrebande au Rwanda, où ils sont intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”, peut-on lire.
Il est à noter que la démarche du gouvernement congolais rentre dans le cadre du processus de moralisation du secteur de l’extraction des minerais rares, surtout quand ils sont extraits au prix de la commission des crimes les plus graves et parfois au bénéfice de ceux qui les commettent. Bien plus, les sites d’où Apple puise les minerais indispensables à son industrie sont contrôlés par des groupes armés qui contraignent, par la violence et la terreur, des civils à y travailler et à transporter les produits de la contrebande. Des enfants sont également forcés à travailler dans ces mines parfois au prix de leurs vies.
La rédaction