L’état de sinistre fonctionnel qui illustre les médias et ou la presse en rd-congo, loin d’être le produit d’une génération spontanée, est à notre humble et modeste avis la résultante d’un opportunisme ambiant qui a fini par plonger dans une confusion totale les politiques, les décideurs et les mécènes, laissant penser aux uns et autres que la presse et les médias est une affaire exclusivement journalistique et que dans les règles de l’art, les entreprises de presse, des médias ne peuvent être gérées que par les journalistes…
Pourtant d’autres ( nombreuses) corporations nous enseignent et renseignent d’un fonctionnement harmonieusement adapté. Je pense ici particulièrement à l’ordre des médecins où les spécialistes s’en remettent aux Administrateurs pour la gestion au quotidien des grandes et non moins célèbres formations médicales.
Ici les médecins ont pour accéder au grade et rand de médecin-directeur de passer encore par l’école de santé publique…
Ce qui étouffe, épargne et ne laisse aucune place aux conflits qui naîtraient entre stagiaires, infirmiers, anésthésistes, radiologues et toutes les autres spécialités de la médecine !
Moi,
Richard Kalala Tshitenge.
Soucieux et passionné de l’information et de la communication, tous les genres journalistiques ainsi que la déontologie spécifique à cette filière professionnelle, c’est à travers un nombre considérable des stages de formation, de production ( de durées variables : de 15 jrs à 120 jrs ) et des ateliers ciblés que j’apprends aux côtés des ceux venant se performer après un cursus classique comme feu Weteto wa Djemba, Ngandu Muyembe et ceux qui tiennent encore la route comme Kasangana Mbengu, Rose Lukanu, Honorable Tshomba Ntundu, Honorable Inagosi Kasongo pour ne citer que ces repères avec qui nous fûmes encadrés ici comme à l’extérieur du pays par d’éminents professeurs et spécialistes en la matière…
Certificats, brevets et diplômes que nous avons engrangés à tous les niveaux demeurent de notoriété dans les milieux.
Toutes ces formations, une vingtaine au total ont auréolé, comblé mon cœur de serviteur parce qu’elles venaient en complément d’une autre formation classique où sur un peu plus de deux ans nous avions appris en tronc commun les filières professionnelles de prise des vues, de prise des sons, de vidéo – fréquence, de basse – fréquence, de haute – fréquence, de documentation – archives – polythèques, de montage, avant de nous spécialiser dans la filière de la réalisation cinéma – télévision.
Je voudrais tout de suite, nous éviter le risque d’une lecture biaisée ou égocentrique de cette tribune…
Très loin de chercher à faire la leçon à qui que ce soit, mieux vaut tard que jamais, je souhaite que cette tribune contribue à nous ramener au centre des préoccupations que nous avons en commun pour réussir le service de l’information et de la communication.
Sans chercher à remonter jusqu’au déluge ou à l’antiquité où déjà ” la presse ” fait ses premiers pas dans l’exercice du 4e pouvoir aux côtés de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire dans le rôle qu’elle ( la presse) s’octroie comme régulateur, catalyseur de chacun de ces 3 autres pouvoirs à travers le service et la gestion de l’information et de la communication dans la société…
C’est ici, me semble – t – il le lieu de rendre un vibrant hommage à très peu des confrères qui animés du même désir de mieux servir la presse ont assuré la formation dans presque toutes les filières : feu Kasongo Mwema Yamba Yamba, Kazadi Makofi et des vivants Kibambi Shintwa, Makala Samanyong et Kalala Tshitenge, souvenir perfectible d’homme, la liste peut ne pas être exhaustive !
Le principal intérêt de notre tribune, vous l’aurez compris, c’est l’enchevêtrement complice qui désigne la presse pour évoquer avec à propos et exactitude le service et la gestion de l’information et de la communication !
Remarquons en passant qu’avant de vieillir complètement presse s’est déjà trouvée un substitut ” médias “…
Le plus important ici c’est que dans l’une comme dans l’autre de ces deux terminologies, les mêmes causes produisant les mêmes effets, une grave erreur a réussi à installer dans la conscience collective que presse ou médias sont intégralement, sinon unilatéralement identifiables à la filière professionnelle du journaliste !!!
Partant les décideurs politiques de toutes les institutions républicaines sont tombés tête l première dans supercherie gratuite…
Or si besoin il y avait vraiment de hiérarchiser les filières dans le service et dans la gestion de l’information et de la communication, force n’aurait pas été à la corruption et à l’extinction de la clause de conscience.
Personne ne dit ou n’entend ici qu’un journaliste ne peut ni gérer, ni diriger…
Non, sauf que le bon entendement nous recommandé deux choses :
La première veut que presse ou médias ne sont en rien synonyme de la filière professionnelle de journaliste.
Presse ou médias est un corps dans lequel évolue plusieurs filières professionnelles qui se valent et rivalisent d’ardeur pour donner lieu au service et à la gestion de l’information et de la communication.
Enfin la deuxième veut que nous ne perdions pas de vue que diriger ou être chef dans la presse ou dans les médias exige et nous met devant la contrainte d’une initiation à la gestion pendant un temps x ou mieux encore avoir au préalable une formation complémentaire en gestion des corps de presse et ou des médias…
Pourquoi refusons – nous de jeter un coup d’oeil au rétroviseur sans complaisance ?
Si certains bons ou très bons rédacteurs ont été piètres et parfois nuls pour rendre leur papier à l’antenne radio et ou télévision, et que certains bons ou très bons réalisateurs se casser les dents pour signer des grandes productions télévisuelles, cinématographiques, reconnaissons que la faute, l’erreur réside en l’absence de leadership dans la prise en main de l’ensemble du corps des filières professionnelles au service de l’information et de la communication…
Comment a – t – on assisté aux travaux des États Généraux de la Communication et des Médias et aux travaux de la refondation de la Presse alors qu’en réalité dans les deux cas, il n’aura été question que du regard qu’il faut désormais jeter sur la filière professionnelle journaliste.
Mon ultime besoin est de redéfinir l’ UNPC, l’ Union Nationale de la Presse du Congo comme un membre à part entière de la société civile en tant que Syndicat Interprofessionnel des filières de l’information et de la communication.
Ceci ne m’empêche de saluer avec hauteur l’élection et le mandat de tout le Bureau Kamanda à qui je souhaite bon vent et appropriation du Corps Interprofessionnel dans son ensemble.
Tribune de Richard Kalala Tshitenge.