Intervenant dans une émission à la radio B-One FM, l’acteur sociopolitique, Me Leader Kingonzi Joachiem Bin Ali, secrétaire exécutif national en charge de la justice du parti politique AREP, parti cher au Ministre d’État, Guy Loando Mboyo, a clarifié l’opinion publique, en particulier l’opposition, sur la polémique autour de la révision ou du changement de la constitution. Au cœur de son discours, il a souligné qu’il ne faut pas confondre les questions de réforme constitutionnelle avec la gestion de la République. Selon lui, l’initiative du Chef de l’État portant sur la révision ou le changement de la constitution ne signifie en aucun cas que le gouvernement a oublié les problèmes essentiels qui touchent la population. Il affirme que si l’opposition adoptait une réflexion démocratique, elle éviterait de mettre des bâtons dans les roues.
Concernant la position du cardinal Ambongo sur cette affaire, il déclare : « Je voudrais apaiser les pères des églises et la population congolaise en leur disant que la RDC a un gouvernement qui fonctionne, dirigé aujourd’hui par la Première ministre, madame Suminwa. Le gouvernement exécute son programme pas à pas. Par exemple, la révision constitutionnelle que mon parti souhaite atteindre ne signifie pas que le gouvernement a oublié les préoccupations essentielles de la population », a-t-il souligné.
Il poursuit : « Le gouvernement continue à travailler pour le peuple. Il lutte contre le chômage pour créer des emplois. Il travaille également dans le domaine de la santé publique, afin que le peuple congolais bénéficie des services médicaux, ainsi que dans le secteur de l’éducation. Les gens doivent cesser de confondre les questions de réforme constitutionnelle avec la gestion de la République. La gestion de la République se fait avec rigueur. Le gouvernement continue à travailler, et le peuple congolais reconnaît unanimement les efforts fournis malgré les défis économiques mondiaux, comme la guerre en Ukraine ou les pandémies. Malgré ces enjeux, le gouvernement fournit des efforts pour assurer la stabilité du peuple congolais et préserver ses droits », a-t-il rappelé.
Dans la même logique, il a dénoncé l’attitude de l’opposition face à l’idée de la révision ou du changement de la constitution. « Il y a des choses qui nous étonnent. Parfois, quand nous entendons certains membres de l’opposition crier, on se demande sur quoi ils basent leurs déclarations. Ils doivent comprendre que la constitution qu’ils souhaitent protéger donne à tous les Congolais le droit de penser (article 22) et de s’exprimer (article 23). En ce qui concerne la révision de la constitution, l’article 218 précise qui peut l’initier : le président de la République, les deux chambres du Parlement, le gouvernement en conseil des ministres, ou encore les Congolais avec un minimum de 100 000 signatures. Je ne sais pas comment l’opposition pourrait empêcher cette révision. Ils sont à côté de la plaque. Je les invite plutôt à participer à la commission constitutionnelle que le président mettra en place, afin de présenter leurs propositions de manière patriotique et scientifique. En dehors de cela, ils agissent contre les intérêts du peuple congolais », a-t-il affirmé.
Sur la question de l’opportunité d’une révision constitutionnelle, il a déclaré : « La révision s’impose aujourd’hui pour sauver la République et éviter de nombreux problèmes. Les conventions et accords internationaux ont une prépondérance sur les volontés constitutionnelles exprimées par voie référendaire. Le président souhaite protéger les territoires congolais contre des décisions internationales qui pourraient fractionner le pays. Si nous avons ces dispositions dans notre constitution, le Congo pourrait en payer le prix fort », a-t-il souligné.
Il ajoute : « Le Soudan est un exemple. Aujourd’hui, il est divisé en deux pays : le Soudan et le Soudan du Sud. Cela résulte de l’intervention de la communauté internationale. Le Chef de l’État est le mieux placé pour anticiper les dangers et agir dans l’intérêt supérieur de la Nation. L’opposition doit le comprendre et lui laisser la tâche de protéger le pays », a-t-il conclu.
Enfin, il a affirmé que la démocratie n’a pas montré ses limites ; ce sont les hommes qui en freinent le fonctionnement. « Si l’opposition réfléchissait démocratiquement, elle ne mettrait pas des bâtons dans les roues. Dans d’autres pays, l’opposition est institutionnalisée, et lors des questions cruciales pour l’État, il n’y a plus de clivage entre opposition et majorité. L’opposition congolaise doit grandir pour que nous puissions tous regarder dans la même direction », a-t-il conclu.
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