C’est ce qu’a annoncé officiellement et confirmé la résurgence de la maladie à virus Ebola, souche Zaïre, dans la zone de santé de Bulapé et Mweka dans la province du Kasaï , ce jeudi 4 septembre 2025 , le ministre de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, le Dr Roger Kamba, lors d’une conférence de presse tenue à Kinshasa .
À cet effet, cette épidémie est la seizième enregistrée en République Démocratique du Congo. Elle a déjà causé 16 décès parmi les 28 cas suspects, dont 4 agents techniciens de laboratoire de centre santé de Bulapé et de Mweka , avec un taux de létalité provisoire de 57 %.
S’appuyant sur des investigations menées par l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), le ministre Dr Kamba a retracé la chronologie des événements:
– Le 20 août 2025, une femme enceinte de 34 ans, admise à l’Hôpital Général de Bulapé, a présenté des symptômes alarmants : fièvre intense, vomissements avec du sang, faiblesse extrême et hémorragies et heures est succombée .
Le 3 septembre, cinq échantillons ont confirmé la présence du virus, a souligné le Dr Kamba.
Face à cette crise, le ministre a détaillé les mesures d’urgence mises en place.
Le Centre des Opérations d’Urgence de Santé Publique (COUSP) a activé le Système de Gestion des incidents.
Des équipes d’intervention rapide ont été mobilisées, la surveillance épidémiologique a été renforcée et des structures de triage et d’isolement sont désormais opérationnelles.
De plus, des sépultures sécurisées sont organisées pour limiter les risques tout en respectant la dignité des familles.
Le Dr Kamba a insisté sur l’importance de la transparence et de la collaboration.
« Ces chiffres restent provisoires, car les investigations se poursuivent. Cacher un malade, c’est exposer ; le déclarer, c’est sauver. Ebola est une maladie grave, mais une prise en charge précoce, gratuite et globale augmente les chances de survie.
Ebola ne se vainc pas par l’effort d’un seul, mais par la discipline de tous », a-t-il déclaré.
Pour contrer les rumeurs, le Dr Kamba a annoncé un vaste plan de communication.
Il inclut des campagnes radiophoniques en langues nationales, l’engagement des chefs traditionnels et religieux, ainsi que la mobilisation des associations de femmes.
Il a exhorté la population à respecter des consignes claires, notamment :
– Signaler tout cas suspect via le numéro vert 151 ;
– Éviter tout contact avec des malades ou des corps non pris en charge ;
– Ne pas manipuler d’animaux morts ;
– Maintenir une hygiène rigoureuse ;
– Rejeter la stigmatisation.
Le ministre a conclu en appelant les médias à jouer un rôle de relais de vérité pour diffuser les messages de prévention et combattre la désinformation, soulignant la nécessité d’une mobilisation collective pour briser la chaîne de transmission.
Alpha nyembo