Dans un communiqué dépose à notre rédaction ce lundi 31 mars 2025, signé par son président Freddy Mukendi, la société civile et les forces vives du Kasaï Oriental exigent la supression immédiate de l’UPG/MIBA. La Société Civile et les forces vives du Kasaï-Oriental alertent cependant, l’opinion nationale, le Chef de l’Etat, le Chef du Gouvernement et l’IGF sur un scandale avéré signé par les ennemis de la relance de la société Minière de Bakwanga.
En effet, lors de son itinérance à Mbuji-Mayi, le 26 Décembre 2024 rappel la société civile et les forces vives, le Président de la
République, Chef de l’Etat, Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO avait confirmé devant la population Est-Kasaienne venue nombreuse l’accueillir à la place Bonzola, le déblocage d’un montant de 50.000.000 USD pour la relance de la MIBA SA.
Qu’en est-il aujourd’hui apres l’annonce de 50.000.000 USD pour la relance de la MIBA?
Reconnus pour leur franc parler, sans oublier leur caractère intrépide lorsqu’il s’agit de la défense des intérêts de la MIBA SA, Société dont ils ont la charge, l’attitude actuelle des dirigeant des organes sociaux de la MIBA SA étonne plus d’un observateur et surtout la société civile, de part le silence qu’ils affichent face au détournement avéré et spectaculaire de 2 millions 100 milles USD sur les 50 millions alloués par le Gouvernement de la République à la relance de la MIBA SA. Somme annoncée devant une marrée humaine par le Chef de l’Etat qui tient à redorer l’image de cette société. Curieusement, certains membres du Gouvernement bien identifiés par la société civile organisent sans reserve l’opération retour.
MIBA, société marchandise pour certains membres du Gouvernement :
Il n’est un secret pour personne, qu’après avoir soutenu l’effort de guerre lors des agressions successives de notre pays par le Rwanda, la MIBA SA en a payé un lourd tribut
marqué par sa faillite et la cessation de paiement.
Depuis lors, sa relance figure à l’ordre du jour des différents programmes des
Gouvernements de la République, servant parfois d’alibi à certains membres du Gouvernement pour opérer des détournements sur le dos de la pauvre et misère que subissent les agents et familles des travailleurs MIBA.
Rappel et contexte :
Triste réalité vécue sous la Gouvernance de Madame MABUNDA MUDIAYI Ministre du Portefeuille avec le prêt de 30 millions USD contracté par le Gouvernement auprès de
RAWBANK pour la relance de la MIBA.
Ce prêt entièrement géré à Kinshasa par ce membre du Gouvernement sans la participation de la MIBA, n’avait jamais été affecté à la relance de cette dernière. Aucune écriture comptable dans les livres comptables de la MIBA SA ne peut le confirmer.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets dit-on. En date du 23 Août 2024, au cours de sa 10ème réunion ordinaire, le Conseil des Ministres avait adopté le plan de relance
des activités de la MIBA SA pour lequel le Gouvernement a déjà débloqué un acompte
considérable de 50.000.000 USD.
Les ennemis de la relance exploitent, un mode opératoire connu :
Depuis lors comme à l’époque de la Ministre MABUNDA MUDIAYI au portefeuille avec le prêt RAWBANK de 30.000.000 USD, la comptabilité de la MIBA SA bénéficiaire du montant de 50.000.000 USD pour sa relance, n’a enregistré dans ses comptes aucune écriture relative au décaissement du montant de 50.000.000 USD à sa faveur.
Où est passé ce montant ? Et qui en est le gestionnaire ? Scandale !
Au même moment, par coïncidence heureuse ou malheureuse, est née une structure fantaisiste dénommée UPG/MIBA, créée par arrêté Interministériel du Ministre de portefeuille et de finances, chargée de la gestion fiduciaire de l’appui financier du Gouvernement à la relance de la MIBA. Elle est composée d’un comité de pilotage dirigé par le Ministre du portefeuille et
de finances, une Coordination dirigée par mademoiselle Joëlle KABENA, présentée comme
cousine du Chef de l’Etat, secondée par deux conseillers au ministère du portefeuille (Jérémie
KALALA) et de finances et d’un Député National (Honorable Serge MUKENDI MFONTSHI). Cette structure est initiée sans se référer aux statuts de la société Minière de Bakwanga.
Très grave encore, un montant important s’echappe au projet de la relance de la MIBA:
Pour son fonctionnement, l’UPG/MIBA dispose d’un budget de 8.000.000 USD à
défalquer sur les 50.000.000 USD alloués par le Gouvernement à la MIBA SA. Au moment où le
personnel MIBA accuse de plusieurs mois d’impatiemment, l’UPG/MIBA vient de bénéficier
d’un paiement en mode d’urgence de 2.100.000 USD via un compte du ministère du portefeuille depuis le mois de Janvier 2025. Les membres de cette coordination négocient en Afrique du Sud l’achat des engins et autres matériels à 3 fois plus cher que le prix à l’usine.
Le Chef de l’Etat, le ministre d’Etat de la justice et l’IGF doivent ouvrir l’œil car l’UPG veut tout emporter :
Comment l’argent du contribuable Congolais destiné à la relance de la MIBA SA doit-il atterrir dans le compte d’une autre structure que la MIBA ?
Ne s’agit-il pas d’un détournement ? Où est passé l’inspection générale des finances avec sa patrouie financière ?
N’est-elle pas au courant de ce paiement en mode d’urgence en faveur de l’UPG/MIBA pour un montant de 2.100.000 USD en lieu et place de la MIBA ?
Le Ministre d’Etat et Ministre de la Justice n’a-t-il pas senti l’odeur de ce
détournement ?
Que vient faire un Député National dans une structure mise en place par l’exécutif ? Le Bureau de l’Assemblée Nationale que dirige l’Honorable Vital KAMHERE a-t-il mandaté ce Député National Serge MUKENDI FONTSHI siégé dans l’UPG/MIBA comme membre de la coordination ayant bénéficié de 2.100.000 USD sur le montant de 50.000.000 USD destiné à la relance de la MIBA ?
La MIBA SA est une société à économie mixte et non une société unipersonnelle à capitaux essentiellement étatiques. A ce titre, elle est gérée par ses organes sociaux prévus par ses statuts. Les apports financiers des actionnaires sont annoncés à l’Assemblée Générale des actionnaires, enregistrés par le commissaire aux comptes et gérés par la
direction générale sur orientation, suivi et contrôle du Conseil d’Administration. Elle est gérée suivant les règles comptables édictées par le droit OHADA et ne connait par d’autres structures en dehors de ses organes sociaux.
Les statuts MIBA violés :
Toute pratique contraire constitue un détournement répréhensible. Face au
silence couple et complice des dirigeants des organes sociaux de la MIBA devenus incapables
de défendre les intérêts de la MIBA devant ce détournement scandaleux, les forces syndicales
de la MIBA au nom de son personnel et les forces vives du Kasaï-Oriental envisagent des actions de grande envergure d’ici le 5 avril pour protester et dénoncer ce détournement dont la MIBA est victime et réclamer la fin du clientélisme au sommet du Gouvernement.
Le Kasaï Oriental et son élite regorge des valeurs capables de relever le défi de la relance de la MIBA SA et refuse de subir les effets du clientélisme honteux et ridicule indique ce communiqué.
Correspondant particulier à Mbuji-Mayi
Marcus Kazadi Nduba