Kinshasa, mercredi 27 août 2025. Près de deux semaines après sa prise de fonctions, le nouveau ministre des Infrastructures et Travaux publics, John Banza Lunda, multiplie ainsi les rencontres avec les partenaires techniques et institutionnels. L’objectif est d’établir une feuille de route concertée pour relancer les grands chantiers du pays.
C’est en effet un véritable marathon de consultations qu’a entamé John Banza Lunda, moins de deux semaines après son entrée en fonction.
Ce mercredi 27 août, dans son cabinet de travail à Kinshasa, le ministre a reçu successivement une délégation de l’Union européenne (UE), la direction générale du Fonds national d’entretien routier (FONER), des parlementaires de Kalemie ainsi que le Bureau d’études d’aménagement et d’urbanisme (BAU).
En ouverture de cette série d’audiences, John Banza Lunda a reçu Fabrice Basile, chargé d’affaires a.i de l’Union européenne en RDC; d’ailleurs, ce dernier a réaffirmé l’engagement de l’UE dans le secteur des infrastructures congolaises, en insistant sur les projets en cours, notamment la réhabilitation de la RN1, avec plus de 313 kilomètres financés.
” Nous avons été reçus dans un esprit d’ouverture et de continuité” , a déclaré Fabrice Basile, saluant par ailleurs la volonté de coopération du nouveau ministre.
Toutefois, certaines initiatives sont ralenties par des lenteurs administratives, notamment au niveau des procédures douanières. Le diplomate européen a toutefois rassuré sur la volonté commune de lever ces obstacles.
“Ces obstacles sont en cours de résolution. Une compréhension mutuelle s’est installée pour accélérer l’exécution des travaux” a-t-il ajouté.
L’Union européenne a également évoqué le corridor 6, un projet multimodal stratégique visant à relier le port de Douala (Cameroun) à la côte Est de l’Afrique, via la RDC et l’Ouganda.
En effet, une ambition régionale que John Banza Lunda a accueillie avec intérêt, soulignant son importance pour le désenclavement du pays.
De plus, la délégation européenne a confirmé l’invitation du ministre au sommet Global Gateway à Bruxelles, dédié à la mobilisation de financements pour les infrastructures dans les pays partenaires.
Autre acteur clé reçu ce jour, en outre, la direction générale du FONER, conduite par Pierre Bundoki Ndongala. Ce dernier a salué la méthode proactive du nouveau ministre.
“Il faut rappeler que le ministre n’est en poste que depuis une semaine, mais il a déjà entamé des visites de terrain”, a-t-il souligné.
Selon lui, le FONER a pleinement joué son rôle dans plusieurs projets à Kinshasa, cependant, ses actions demeurent souvent invisibles faute de communication. Le directeur général a également confirmé l’engagement de son institution à soutenir le programme d’urgence pour Kinshasa, en coordination avec le Trésor public.
Par ailleurs, sur le plan structurel, le FONER prépare une réforme de fond. Une étude menée avec un consultant international a déjà livré des pistes, qui feront l’objet d’un atelier réunissant institutions publiques, société civile, FEC et partenaires techniques.
Le ministre, soucieux de transparence, a demandé au FONER de lui fournir des notes techniques détaillées par dossier, afin de assurer un suivi rigoureux.
La dernière audience de la journée a été consacrée au Bureau d’études d’aménagement et d’urbanisme (BEAU), structure rattachée au ministère. Son directeur général, Gabriel Kankonde Mbuyi, a présenté un état des lieux des activités du bureau, tout en soulignant son rôle central dans la planification technique, financière et environnementale des projets.
<<_Le BEAU est une structure pérenne qui réalise les études de préinvestissement pour permettre au ministère de bien dimensionner les infrastructures à mettre en place_ >>, a expliqué Gabriel Kankonde.
Il a rappelé que le BEAU intervient exclusivement sur commande, que ce soit du ministère, des entités décentralisées ou des partenaires techniques et financiers. Actuellement, l’équipe travaille sur plusieurs projets en cours d’exécution.
Le ministre s’est montré attentif et encourageant.
” Il nous a demandé de persévérer dans notre travail pour le soutenir dans sa mission confiée par le président de la République”, a conclu le directeur du BEAU.
En conclusion, ces différentes rencontres traduisent une volonté claire du ministre, celle d’inscrire son action dans la concertation et la coordination, aussi bien avec les acteurs nationaux qu’internationaux. Ainsi, en entamant ce cycle de consultations dès sa première semaine, John Banza Lunda envoie un message de rupture avec la gestion solitaire et pose les bases d’une gouvernance collaborative des infrastructures publiques.
Alpha nyembo/Cellule de communication/ITP